Google serait sur le point de lancer Gemini 3.0, un modèle qui promet de relancer la compétition avec OpenAI et son désormais célèbre ChatGPT. Selon plusieurs fuites insistantes, la date du 22 octobre marquerait l’annonce officielle de ce nouveau jalon technologique. Rien n’est encore gravé dans le marbre, bien sûr… mais les indices s’accumulent.
À première vue, cela pourrait sembler être une rumeur de plus lancée sur les réseaux sociaux. Et pourtant, une image prétendument issue du calendrier interne de Google a récemment circulé en ligne, laissant entrevoir un enchaînement d’étapes techniques culminant avec un événement révélateur à la date fatidique. Même si le cliché a tout d’un document volé à la va-vite (sans source identifiable ni confirmation), il a fait mouche dans la communauté tech. D’autant que deux nouveaux modèles baptisés ‘lithiumflow’ et ‘orionmist’ ont été repérés sur LMArena, la plateforme où sont testés les grands modèles de demain.
Ces noms énigmatiques ne sont pas sortis de nulle part. Il est largement admis que ‘lithiumflow’ correspondrait à Gemini 3 Pro tandis que ‘orionmist’ serait sa déclinaison Flash, optimisée pour la vitesse et les requêtes web en temps réel. Des utilisateurs engagés dans des tests comparatifs via AI Studio ou l’application Gemini confirment des différences notables entre ces variantes (notamment au niveau du « grounding », c’est-à-dire l’accès aux recherches en ligne). Bref, tout laisse penser que le lancement est imminent.
Techniquement parlant, ce que ces modèles dévoilent est plutôt impressionnant. Des générateurs graphiques capables d’interpréter des instructions codées pour créer des illustrations SVG détaillées (un pélican sur un vélo… pourquoi pas), une compréhension visuelle suffisamment fine pour lire l’heure sur une horloge analogique (ce que beaucoup d’AIs actuelles peinent à faire), et même des capacités accrues dans l’analyse logique et mathématique pour réduire efficacement un code source.
Les premières analyses suggèrent que Gemini 3 dépassera ses prédécesseurs par sa puissance brute et surtout par une meilleure intégration dans l’écosystème Google. L’idée est de permettre aux utilisateurs d’interagir naturellement avec leur environnement google habituel (Gmail, Docs ou Android) sans friction ni apprentissage particulier. Une sorte d’assistant intelligent véritablement utile au quotidien… en tout cas si tout fonctionne comme prévu.
Du reste, au sein du labo LMArena ou sur X, les premiers retours pointent aussi vers une amélioration sensible dans les performances multimodales du système : texte, image et voix se combinent avec davantage de cohérence qu’auparavant. On parle même d’un mode « deep think » qui permettrait au modèle de raisonner de façon progressive et nuancée lorsqu’il aborde des problèmes complexes.
Il y a tout de même quelques zones d’ombre… Des observateurs évoquent un possible « bridage » volontaire lors des tests publics (le fameux phénomène dit “nerfed”), ce qui rend difficile une évaluation complète du potentiel réel avant le lancement officiel.
L’autre grand chantier reste celui de la personnalisation mémoire. Au contraire de ChatGPT 5 qui oublie parfois vos préférences après quelques échanges, Gemini 3 devrait être capable de conserver certaines informations utiles pour adapter ses réponses et offrir une expérience davantage sur mesure. Un atout non négligeable pour séduire les entreprises souhaitant automatiser leurs workflows sans perdre en pertinence contextuelle.
Derrière ces fonctions techniques se profile aussi un objectif stratégique autrement plus large : conquérir enfin le marché professionnel avec Gemini Enterprise. Là où OpenAI propose encore majoritairement des briques modulaires laissant aux développeurs le soin d’assembler eux-mêmes leur solution IA maison, Google veut livrer une plateforme prête à l’emploi pensée pour répondre directement aux besoins métiers spécifiques sans couture inutile.
Thomas Kurian (PDG de Google Cloud) n’a pas mâché ses mots récemment en soulignant que “certaines entreprises livrent les pièces détachées… Nous livrons la machine”. Une vision soutenue également par Sundar Pichai lui-même qui voit dans Gemini Enterprise rien moins qu’un levier majeur pour la transformation digitale profonde des organisations modernes.
Qu’on soit enthousiaste ou sceptique quant au positionnement marketing adopté par Mountain View, force est de constater que tous les projecteurs sont désormais braqués sur ce lancement potentiel autour du 22 octobre. Même Logan Kilpatrick (responsable produit chez AI Studio) a laissé planer le mystère sur X en publiant trois émojis représentant des bateaux… juste après une mise à jour importante de leur plateforme logicielle dédiée aux développeurs IA.
Un teasing subtil peut-être ou bien un message crypté annonçant quelque chose d’imminent ?
En attendant que Google confirme officiellement ce secret déjà éventé (du moins partiellement), on peut dire sans trop s’avancer qu’avec Gemini 3 Pro et Flash prêts à intégrer tout son arsenal tech dans notre quotidien , Google vise bien plus haut qu’une simple mise à jour technique.
Il s’agirait plutôt ici d’une contre-offensive sérieuse destinée à repositionner fermement son IA maison comme pilier stratégique majeur dans tous les secteurs liés au cloud computing professionnel et aux expériences utilisateur intelligentes.
Rendez-vous donc bientôt… peut-être dès lundi prochain…

