Vous pensiez que les modèles d’IA avaient déjà atteint leur pic ? Non. Vous n’avez encore rien vu. Avec le lancement de o3 et o4-mini, OpenAI vient de déclencher un basculement majeur dans l’évolution des systèmes intelligents. Pas juste une mise à jour, une réinvention.
Ces deux nouveaux modèles, baptisés sobrement o3 et o4-mini, ne se contentent pas de traiter du texte ou d’analyser des images. Ils pensent avec les images. Littéralement. Ils raisonnent, croisent des sources, manipulent des outils comme Python ou un navigateur web sans qu’on ait besoin de les diriger. C’est fluide, autonome, presque troublant.
Prenons un exemple simple : un chercheur ressort un vieux poster scientifique pour reprendre ses travaux sur la physique quantique appliquée aux matériaux composites (c’est abstrait pour vous ? pour nous aussi !). Il charge l’image dans le modèle o3. En quelques secondes, celui-ci lit le schéma, identifie les lacunes du contenu visuel… et va chercher dans la littérature scientifique ce qui manque pour compléter le raisonnement initial. Le chercheur lui-même admet que cela lui aurait pris plusieurs jours, juste pour se remettre dedans.
C’est ça que propose OpenAI avec ces modèles : non seulement une capacité de raisonnement décuplée mais aussi une intégration multimodale complète. Texte, image, code… tout est traité comme un seul flux logique.
L’autre rupture se situe dans l’intégration transparente d’outils externes dans leur processus cognitif artificiel. Ces modèles savent quand utiliser Python pour calculer quelque chose de précis, quand lancer une recherche web pour vérifier une donnée manquante ou quand exécuter un script shell localement, sans intervention humaine à chaque micro-étape.
Et ce n’est pas du gadget technique réservé aux geeks en hoodie dans leur sous-sol. Les applications sont concrètes : analyse environnementale poussée (préservation des récifs coralliens), ingénierie logicielle ultra-efficace (navigation autonome dans d’énormes bases de code), création artistique générative… Tout y passe.
Le modèle o3 a même établi de nouveaux records sur plusieurs benchmarks réputés : Codeforces, SWE-bench ou encore MMMU en tête. Moins d’erreurs critiques que ses prédécesseurs sur des tâches réalistes difficiles , ce qui en dit long sur sa robustesse réelle hors labo.
Et puis il y a Codex CLI… Un agent développeur léger et open source que vous pouvez faire tourner directement dans votre terminal local. Simple mais puissant : vous tapez vos instructions et il exécute le code correspondant, avec la possibilité d’utiliser des croquis ou captures d’écran comme point de départ logique.
Pour ceux qui cherchent à intégrer ces modèles dans leurs worflow existants : bonne nouvelle. Leur déploiement est déjà en cours via ChatGPT Pro, Plus et Team; bientôt étendu aux entreprises et au secteur éducatif via API avec usage intégré des outils mentionnés plus tôt.
Le modèle o4-mini quant à lui a été pensé pour offrir vitesse et efficacité tout en conservant des capacités solides en raisonnement multimodal, parfait pour ceux qui veulent puissance sans exploser les coûts ni ralentir les processus.
Côté coulisses OpenAI admet avoir multiplié par dix les ressources allouées à l’entraînement par rapport aux anciens modèles (comme la série 01 désormais abandonnée). Ajoutez à cela des progrès notables en renforcement par apprentissage (RL) et vous obtenez une IA plus rapide à former… mais surtout bien plus stable lorsqu’elle affronte la complexité réelle du terrain professionnel.
C’est peut-être là que réside la vraie force de ces nouveaux venus : ils sont conçus non pas comme simples outils techniques mais comme systèmes complets capables d’agir seuls face à un problème donné, avec nuance, stratégie et autonomie relative.
Et si certains doutaient encore que nous soyons entrés dans une nouvelle phase du développement technologique global… disons simplement ceci : même les meilleurs chercheurs chez OpenAI reconnaissent aujourd’hui que ces modèles produisent parfois « des idées nouvelles et utiles ». Pas juste pertinentes, utiles vraiment.
Alors oui, on peut parler ici d’un tournant décisif pour l’intelligence artificielle. Pas parce qu’ils font mieux. Mais parce qu’ils font autrement. Et ça change tout.

